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diaspora comorienne
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ville active

 
Le village jouit déjà d'un certain dynamisme communautaire grâce au mouvement scout local dont Aboubakar est un membre éminent. " C'est un mouvement laïc, précise-t-il d'emblée. Nous faisons de l'alphabétisation, de la prévention sida… Grâce à des micro-financements, nous avons également repeint les maisons du village, solidifié les remparts qui entourent la cité, etc. ". En 1980, le mouvement inaugure une bibliothèque communautaire installée à l'époque dans un foyer villageois. Puis, l'organisation a obtenu des subventions, du PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) et d'un organisme canadien notamment, pour construire un centre culturel. " Le terrain a été donné par le village ainsi que la main d'œuvre pour l'ériger. Tous les vendredis, des annonces étaient faites à la mosquée et tout le village s'y est mis. En six mois, le centre culturel était sur pied ", relate Aboubakar. Aujourd'hui, le centre accueille la bibliothèque, un cybercafé et une salle d'informatique. Celle-ci est dotée de huit ordinateurs de seconde main achetés et envoyés au village par une association de lycéens comoriens installés en France. Cet équipement permet de former des jeunes à l'informatique. Le service est payant mais la fréquentation n'en n'est pas moins intensive puisqu'une vingtaine de jeunes s'y retrouvent quotidiennement. 
 
Le village jouit déjà d'un certain dynamisme communautaire grâce au mouvement scout local dont Aboubakar est un membre éminent. " C'est un mouvement laïc, précise-t-il d'emblée. Nous faisons de l'alphabétisation, de la prévention sida… Grâce à des micro-financements, nous avons également repeint les maisons du village, solidifié les remparts qui entourent la cité, etc. ". En 1980, le mouvement inaugure une bibliothèque communautaire installée à l'époque dans un foyer villageois. Puis, l'organisation a obtenu des subventions, du PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) et d'un organisme canadien notamment, pour construire un centre culturel. " Le terrain a été donné par le village ainsi que la main d'œuvre pour l'ériger. Tous les vendredis, des annonces étaient faites à la mosquée et tout le village s'y est mis. En six mois, le centre culturel était sur pied ", relate Aboubakar. Aujourd'hui, le centre accueille la bibliothèque, un cybercafé et une salle d'informatique. Celle-ci est dotée de huit ordinateurs de seconde main achetés et envoyés au village par une association de lycéens comoriens installés en France. Cet équipement permet de former des jeunes à l'informatique. Le service est payant mais la fréquentation n'en n'est pas moins intensive puisqu'une vingtaine de jeunes s'y retrouvent quotidiennement. 
Le cybercafé comprend, lui, deux machines connectées à Internet mais à un débit très faible (en attendant les performances du tout nouveau serveur acquis par le gouvernement).Autres difficultés : les coupures d'électricité ne sont pas rares et les tarifs de location du débit à la Société nationale des postes et des télécommunications assez élevés. Reste, Aboubakar croit dans les vertus d'Internet et compte bien le faire savoir. " Internet est un media très récent ; la population ne sait pas encore comment l'utiliser. La phase de sensibilisation est longue. Mais, cela comprend tellement d'avantages : ouverture sur le monde, facilité de recherche, rapidité, accessibilité en termes de coût, et, possibilité d'entretenir des liens entre les membres de familles éclatées ", explique le Comorien. Ainsi, parmi les services payants proposés par le cybercafé figure la réception de mail, imprimée puis acheminée au domicile du destinataire. A l'inverse, un Comorien n'écrivant pas le français peut faire appel à un écrivain public qui tape et envoie le mail pour lui. 
Si les services sont payants, les animateurs de ces différents lieux sont tous bénévoles. Limites du système : le centre culturel n'est ouvert que très peu d'heures dans la journée. 
 
Un projet d'espace public 
 
C'est donc un début, mais Aboubakar ne compte pas s'arrêter là. A Montréal, il est venu avec deux projets en poche. Le premier n'est autre qu'un espace public Internet où des ordinateurs connectés seraient, moyennant finances, accessibles au public… " Mais, souligne Aboubakar, dans ce cas présent, nous embaucherions deux salariés pour animer le lieu. Mon objectif est là encore que la grand-mère restée au pays puisse, quand elle le souhaite, communiquer avec son petit-fils habitant Marseille. Même si ce sont des contacts virtuels, il s'agit bien de synergie familiale ". Pour mener à bien ce projet, le jeune scout est en recherche de financement ; il pense notamment frapper à la porte de la Mission française de coopération. Et, pourquoi pas, leur proposer un second projet : la création d'un site Internet relatant virtuellement la vie du village. Aujourd'hui, les scouts du village éditent un journal sur l'actualité locale qu'ils envoient par mail à la diaspora. On y trouve l'annonce des mariages, des décès, les lauréats du bac ou du BEPC, les réunions de village, etc. Outre des financements publics, Aboubakar compte bien rendre le site payant et, en amont, demander aux " je viens " (1) une contribution en monnaie sonnante et trébuchante. " Cela leur permet de vivre au quotidien la vie de la cité, affirme-t-il. Avec un site Internet spécifique contenant des informations locales mais aussi des vidéos des événements cités ainsi que des débats publics auxquels la diaspora pourra, par ce biais, participer, nous rendons possible la réunion de la communauté. "

  
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Modifié en dernier lieu le 24.03.2006
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